COLLEGE FOOTBALL vs NFL, EN 2025, L’UNIVERSITÉ RESTE LE CŒUR VIBRANT DU FOOTBALL AMÉRICAIN
- North Sideline Media
- Aug 10
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Updated: Aug 12

À moins de deux semaines du coup d’envoi, l’Amérique retient déjà son souffle. Les stades se préparent à rouvrir leurs portes, les parkings vont bientôt se transformer en mers de tailgates, et les chants retrouveront l’air frais de l’automne. Très vite, chaque campus renouera avec sa ferveur et ses couleurs éclatantes. Les rues se feront silencieuses, tandis que les parkings déborderont de véhicules décorés aux couleurs de l’université, les barbecues laissant échapper leurs effluves et les chants montant déjà des rassemblements d’avant-match. À quelques rues du stade, la foule avancera par vagues, parée de maillots, de drapeaux et de visages peints. Pour des millions de personnes, c’est le moment le plus attendu de l’année. En 2025, le college football n’est pas simplement une étape avant la NFL : il est une culture à part entière, un business gigantesque et un miroir de l’Amérique profonde.
La NFL compte 32 franchises réparties stratégiquement dans les grandes villes. Le college football, lui, déploie un réseau de 134 programmes FBS en 2025, répartis dans dix conférences majeures qui couvrent tout le pays. Dans des États sans équipe NFL comme le Nebraska ou l’Alabama, le programme universitaire est l’étendard local. Les rivalités y sont des héritages, souvent plus anciens que l’existence même de la ligue professionnelle : Alabama–Auburn (Iron Bowl, depuis 1893), Michigan–Ohio State (The Game, depuis 1897). Ces affrontements ne se contentent pas de remplir un stade : ils façonnent les conversations au travail, dictent les traditions familiales et peuvent diviser un État en deux camps irréconciliables le temps d’un week-end.
Le 20 janvier 2025, Atlanta devient le centre du pays. Ohio State et Notre Dame s’affrontent dans un Mercedes-Benz Stadium rempli à ras bord : 77 660 spectateurs, record pour une finale depuis 2015. Devant les écrans, 22,1 millions de téléspectateurs suivent le match, avec un pic à 26,1 millions. Ce n’est pas seulement un événement sportif : c’est un rituel national. Dans certains foyers, on se rassemble devant le match comme on le ferait pour un repas de fête. Dans certaines régions, il attire plus que n’importe quelle affiche NFL, y compris le Sunday Night Football. Et dans les gradins, chaque touchdown, chaque plaquage déclenche une déferlante sonore qu’aucune retransmission ne peut totalement restituer.
Le college football d’aujourd’hui n’aurait pas ce visage sans l’avènement du NIL (Name, Image, Likeness), entré en vigueur en juillet 2021. Les joueurs peuvent désormais monétiser leur image, leur nom et leur ressemblance. En 2025, les stars universitaires ne sont plus seulement des athlètes : elles deviennent des marques. Arch Manning, quarterback à Texas, est déjà multimillionnaire sans avoir encore disputé une saison complète comme titulaire. Certaines universités disposent de collectifs capables de redistribuer 20,5 millions de dollars par an à leurs joueurs, et les projections estiment que le plafond pourrait atteindre 30 à 32 millions d’ici la fin de la décennie. Ce changement a transformé les campus en laboratoires où sport d’élite et marketing personnel coexistent.

Sur le plan organisationnel, la carte du football universitaire a été bouleversée par les récentes expansions. La SEC a consolidé sa domination avec l’arrivée de Texas et Oklahoma, renforçant une ligue déjà considérée comme la plus compétitive du pays. Le Big Ten, quant à lui, est devenu une ligue à deux fuseaux horaires, englobant USC, UCLA, Oregon et Washington. Ces super-conférences ne sont pas seulement des regroupements sportifs : elles sont des puissances économiques capables de négocier des contrats TV dépassant 100 millions de dollars par école et par saison. Elles influencent directement le College Football Playoff et façonnent les règles qui détermineront l’avenir du sport.
L’économie qui gravite autour du college football est colossale. Le College Football Playoff génère environ 1,3 milliard de dollars par an, et les deux super-conférences que sont la SEC et le Big Ten dépassent chacune le milliard annuel en droits TV. Les programmes phares comme Texas, Georgia, Michigan ou Ohio State engrangent plus de 200 millions de dollars de revenus liés au football chaque saison. Ces sommes alimentent une course aux infrastructures : Texas a investi 175 millions dans un centre d’entraînement ultramoderne, Alabama a dépensé 600 millions pour moderniser ses installations. L’écart avec la NFL n’est plus aussi marqué qu’on pourrait le croire ; sur certains campus, les équipements rivalisent avec ceux des franchises professionnelles.
Cette machine économique n’est pas exempte de paradoxes. Lors de la finale 2025, Notre Dame, programme indépendant, a perçu 20 millions de dollars issus du CFP, contre 2 à 2,5 millions pour Ohio State, malgré la victoire. La raison : les accords de redistribution au sein du Big Ten. Ce genre de situation illustre la complexité du modèle financier universitaire, où l’appartenance à une conférence peut peser autant que la performance sur le terrain.
Au-delà de l’argent, le college football possède un rythme et une dramaturgie uniques. Là où la NFL voit ses stars évoluer pendant une décennie ou plus, un joueur universitaire dispose de quatre ou cinq saisons au maximum. Cette durée limitée ajoute une intensité particulière à chaque match. Une seule défaite peut suffire à briser un rêve de titre, ce qui confère à chaque rencontre une urgence dramatique. Les effectifs se renouvellent sans cesse ; chaque automne, une nouvelle génération écrit son histoire, forge ses légendes et offre aux supporters un cycle perpétuel de renouveau.

La saison 2024 a marqué l’entrée dans l’ère du playoff à 12 équipes. Officiellement, il s’agit d’ouvrir la porte à davantage de programmes et de diversifier les affiches de fin de saison. En pratique, cette expansion consolide encore l’influence des programmes les plus riches et médiatisés. Les discussions sur la création d’une super-ligue fermée, rassemblant 40 à 70 universités et valorisée à 15 milliards sur 12 ans, alimentent l’idée que le college football est en train de franchir un cap vers un modèle quasi professionnel.
La finale de janvier 2025 est venue couronner une saison pleine de rebondissements. Ohio State l’emporte 34-23 face à Notre Dame. Les Buckeyes, portés par un Will Howard précis et un Quinshon Judkins tranchant, prennent l’ascendant dès la deuxième mi-temps et ne lâchent plus l’avantage. C’est le neuvième titre national du programme, le premier depuis 2014, et la première fois qu’un champion du CFP termine la saison avec deux défaites au compteur. Cette victoire illustre parfaitement l’ère nouvelle : un champion issu d’une super-conférence, sacré dans un stade ultramoderne, sous un format élargi et devant une audience colossale.
En coulisse, la NCAA traverse une période de remise en question. Avec des revenus annuels dépassant le milliard et un statut d’organisme à but non lucratif, elle est critiquée pour son manque de transparence et sa dépendance aux flux financiers des grandes conférences. Les affaires judiciaires récentes, comme House v. NCAA, remettent en cause la structure même de l’organisation et pourraient conduire à une redistribution plus équitable des revenus, voire à une transformation complète de son rôle.
Le college football n’est pas seulement un sport : c’est un miroir de la société américaine. Il condense ses passions, ses contradictions, son sens de la communauté et son goût pour le spectacle. Dans le Sud profond, dans le Midwest ou sur la côte Ouest, un samedi d’automne raconte autant sur l’Amérique que n’importe quel documentaire. Le bruit assourdissant d’un touchdown à Beaver Stadium, l’odeur des grillades sur le parking de Tiger Stadium, les drapeaux qui flottent au-dessus de The Big House à Ann Arbor… Ce sont autant de signes que, malgré les changements économiques et structurels, l’essence du jeu reste intacte.
En 2025, le college football vit une de ses plus grandes mutations : super-conférences, explosion du NIL, expansion du playoff, investissements massifs… Et pourtant, ce qui attire toujours les foules n’a pas changé : la fierté d’un campus, la magie d’un samedi après-midi, et cette certitude qu’ici, chaque match peut devenir une page d’histoire.
La NFL reste la vitrine ; l’université, elle, est et restera le cœur battant du football américain.
COLLEGE FOOTBALL VS. NFL, IN 2025, COLLEGE REMAINS THE BEATING HEART OF AMERICAN FOOTBALL

With less than two weeks to go before kickoff, America is already holding its breath. Stadiums are preparing to open their gates, parking lots will soon turn into seas of tailgates, and chants will once again fill the crisp autumn air. Very soon, every campus will rediscover its passion and its vibrant colors. Streets will fall silent as parking lots overflow with vehicles decorated in school colors, barbecues release their smoky aroma, and chants rise from pregame gatherings. Just a few blocks from the stadium, the crowd will move in waves, clad in jerseys, waving flags, and faces painted in team pride. For millions, it’s the most anticipated moment of the year. In 2025, college football is not simply a stepping stone to the NFL, it is a culture in its own right, a massive business, and a mirror of deep-rooted America. The professional league may draw the global spotlight; the university game is what makes the heart beat.
The NFL fields 32 franchises, each strategically placed in a major city. College football in 2025 stretches across 134 FBS programs in ten major conferences, covering nearly every state. In places without an NFL presence, like Nebraska or Alabama, the college program is the community’s banner. Rivalries here are legacies, often older than the professional league itself: Alabama–Auburn (the Iron Bowl, since 1893), Michigan–Ohio State (The Game, since 1897). These matchups don’t just fill stadiums—they shape conversations at work, dictate family traditions, and can split an entire state into two fiercely loyal camps for a weekend.
On January 20, 2025, Atlanta became the center of the nation. Ohio State and Notre Dame clashed in a packed Mercedes-Benz Stadium, with 77,660 fans—the largest title-game crowd since 2015. On TV, an average of 22.1 million viewers tuned in, peaking at 26.1 million. This wasn’t just a game; it was a national ritual. In some households, the event is treated like a holiday gathering. In certain regions, it outdraws any NFL matchup, including Sunday Night Football. In the stands, every touchdown and big hit unleashed a wave of noise that no broadcast could fully capture.

Today’s college football would not look the same without the advent of NIL (Name, Image, Likeness), which came into effect in July 2021. Players can now profit from their image, name, and likeness. In 2025, college stars are no longer just athletes; they’re brands.
Arch Manning, quarterback at Texas, is already a multimillionaire without yet having completed a full season as the starter. Some universities have collectives capable of redistributing $20.5 million per year to their athletes, and projections suggest that ceiling could reach $30–32 million by the decade’s end. This change has transformed campuses into laboratories where elite sport and personal marketing coexist.
Structurally, the map of college football has been reshaped by recent expansions. The SEC strengthened its dominance by adding Texas and Oklahoma, reinforcing a league already considered the most competitive in the nation. The Big Ten became a two-time-zone conference by bringing in USC, UCLA, Oregon, and Washington.
These super-conferences are not just athletic groupings; they’re economic powerhouses, negotiating TV deals worth over $100 million per school per season. They directly influence the College Football Playoff and help set the rules that will define the sport’s future.
The economy surrounding college football is massive. The College Football Playoff generates roughly $1.3 billion annually, and both the SEC and Big Ten surpass $1 billion per year in TV rights alone. Flagship programs such as Texas, Georgia, Michigan, and Ohio State each bring in over $200 million in football-related revenue every season. These funds fuel an arms race in facilities: Texas opened a $70 million cutting-edge training center, while Alabama invested $600 million to modernize its program. The gap with the NFL is no longer as wide as many assume; on some campuses, the facilities rival those of professional franchises.
This economic machine comes with its paradoxes. In the 2025 final, Notre Dame, an independent, earned $20 million in CFP revenue, compared to just $2–2.5 million for champion Ohio State, due to the Big Ten’s revenue-sharing agreements. It’s a reminder that in college football, conference affiliation can be as financially decisive as results on the field.
Beyond money, college football has its own pace and drama. In the NFL, stars can shine for a decade or more; in college, a player has four or five seasons at most. That short window gives each game an urgent, high-stakes feel. One loss can end a championship dream, especially before the playoff expansion. Rosters turn over constantly; every fall, a new generation writes its own chapter, creates its own heroes, and offers fans a perpetual cycle of renewal.
The 2024 season ushered in the 12-team playoff era. Officially, it’s meant to open opportunities to more programs and diversify postseason matchups. In reality, it further concentrates power among the richest and most marketable teams. Talks of creating a closed super league, grouping 40 to 70 universities and valued at $15 billion over 12 years, add to the sense that college football is inching closer to a fully professional model.
The January 2025 final capped a season full of twists and turns. Ohio State beat Notre Dame 34–23. The Buckeyes, led by an accurate Will Howard and a sharp Quinshon Judkins, took control early in the second half and never looked back. It was Ohio State’s ninth national championship, its first since 2014, and the first time a CFP champion finished the season with two losses. The victory perfectly reflected the new era: a super-conference champion crowned in a state-of-the-art stadium, under an expanded playoff format, and in front of a massive multi-platform audience.

Behind the scenes, the NCAA is facing growing pressure. With annual revenues exceeding a billion dollars and a nonprofit status, it’s been criticized for its lack of transparency and its dependence on super-conference money. Recent legal battles, like House v. NCAA, have challenged the very structure of the organization and could lead to more equitable revenue sharing, or even a complete redefinition of its role.
College football is not just a sport; it’s a reflection of American society. It captures its passions, contradictions, community spirit, and love of spectacle. In the Deep South, the Midwest, or on the West Coast, a Saturday in autumn can tell you as much about America as any documentary. The deafening roar after a touchdown at Beaver Stadium, the smell of barbecue in Tiger Stadium’s parking lot, the sea of flags waving over The Big House in Ann Arbor- these are proof that, despite economic and structural changes, the essence of the game remains intact.
In 2025, college football is undergoing one of its greatest transformations: super-conferences, the explosion of NIL, playoff expansion, and massive investments. And yet, what still draws the crowds hasn’t changed: campus pride, the magic of a Saturday afternoon, and the certainty that here, any game can become a piece of history. The NFL may be the showcase; college football will always be the beating heart of the American game.
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